J'me souvenais plus de comment ça avait commencé. Mais je me souvenais que c'était parce qu'une jolie fille m’idolâtrait, et l'autre était jalouse. C'était tout con.
« Oh, Aki, fais pas chier. S'teuplait. J'ai pas que ça à faire. »
« Naaan ! Tu lui dis que tu la hais, et elle te laissera tranquille ! Tu m'as moi alors t'as pas à avoir des filles qui te collent comme ça ! »

Je raccrochais. Aki, elle était belle, elle était sexy, mais c'était une pute. Elle couchait tous les soirs avec de nouvelles connaissances, et moi j'avais pas le droit. Nan, moi, je peux même pas draguer, même pas me faire plaisir. Je n'étais pas du genre volage, loin de là. Enfin, si on ne considère pas que draguer des filles, c'était être volage. Je ne couchais qu'avec ma petite-amie du moment. D'ailleurs, entre Aki et moi, elle pouvait rêver, elle qui m'avait presque supplié pour qu'on sortes ensemble, elle pouvait rêver qu'on soie toujours ensemble. Raccrocher, c'était rompre, en tout cas aujourd'hui.

J'étais à la cafétéria. Ouais, évidemment, comme j'avais parlé fort, tout le monde m'avait entendu. Journée de merde. Du coup, on me regardais bizarrement. J'avais envie de leur dire d'aller se faire foutre pour ensuite aller baiser leur mère, mais ça serait encore mal vu. J'imagine que j'étais connu, maintenant. Normal, j'ai la cote, avec mes cheveux roses. J'me souviens encore que les gens de mon collège disaient que j'aurai plus la cote avec les filles - et quelques garçons, ouais. - si j'avais les cheveux roses, mais, miracle. Le contraire est arrivé ; Des filles et les autres, j'en avais encore plus à mes pieds. Ceci dit, c'est un peu chiant parfois, quand t'as des groupies qui te suivent où que t'ailles, mais c'est clair que ça faisait du bien à l'égo. mais bon.

On était midi, dimanche, à midi. Comme je le disais, j'étais à la cafétéria et depuis ce coup de téléphone, tous les regards et les chuchotements m'étaient adressés. Si ça continue, j'vais avoir une réputation de play-boy, quoique c'est peut-être déjà le cas. À chaque fois que je regardais quelque part, c'était vers une fille le plus souvent, et ça cocotait par-là. Genre le " Woah, t'as vu ? Le mec il m'a regardé !" ,classique.
Sauf qu'aujourd'hui, j'étais pas au meilleur de ma forme. Déjà parce que j'avais pas réussi à dormir (On ne sait pourquoi.), et je venais de rompre avec une copine super bien roulée et addictive au lit. Aki, on en trouvait pas à la pelle, des comme elles. Même si elle était chiante et qu'elle avait rien dans le coeur et dans le crâne. Moi ? Dire à une fille que je la déteste ? Elle m'a bien regardé ? J'étais du genre dragueur, je l'admets, mais dire des mots pas très gentils tels que « Je te hais. », c'était trop. J'étais pas méchant.

Quelqu'un s'avançait vers moi, de derrière. Et là, j'aurai peut-être le courage de lui dire de dégager et d'aller se faire foutre, si c'était un mec, à moins qu'il ne soit particulièrement attirant physiquement (Même si je suis hétéro (a)) ou s'il est vraiment sympa. Et si c'était une fille, bah ... J'ai le choix, ou bien je lui dis d'aller en draguer un autre, ou bien je l'a drague. Rester en relation amicale avec un être du sexe opposé n'était pas à l'a portée de tous, pas à la portée de moi, en tout cas. À part si cette fille était particulièrement garçonne et sympa, là je pourrais l'avoir en amie. Il m'est déjà arrivé de ne ressentir que de l'amitié pour une fille, mais alors trèèèèès rarement. Je crois que c'est arrivé que trois fois dans ma vie de city-boy.