† Début de la visite †

Cette académie était immense! Tellement immense que je m'y suis perdue. Y'a rien de drôle là-dedans! C'est pas comme si je découvrais des merveilles à chaque porte. La décoration était évidemment, somptueuse, mais les couloirs, beaucoup trop complexe! Comment si retrouver dans tous ces passages? Grouillant d'élève, en plus de cela. La prochaine fois que je ferais une excursion de ce genre, j'emporterai un plan du Lycée par ce que j'étais claquée. Je marchais le long des casiers, & moitié écroulée dessus d'un air désespéré, heureusement que j'étais seule, je n'osais même pas imaginer ce que les gens aurait pus penser de moi. Je me retins de rire & tous les surnoms stupides que je m'inventais & poussa violemment une porte à deux battants. Elle se cogna à quelque chose de dur (très bonne déduction!) & se dirigea vers moi. Sans réagir, elle me percuta de plein fouet & m'envoya choir sûr le carrelage brillant des couloirs. Je resta un moment ainsi, couchée sûr le dos, fixant béatement une ampoule en plafond lorsqu'une ombre cacha ma somptueuse lumière. C'était humain. Je me redresse soudain & me remis debout, aussi rapidement qu'un éclair. C'était lui que j'avais percuté en ouvrant la porte. Je lui fis un petit sourire d'excuse en passant la main dans mes cheveux, gênée.

« Pardon, je ne t'avais pas vu. » Lui expliquai-je. « Faut dire que je l’avais pas vu non plus ! » Dis-je moins fort.

† Début de la visite †

C'était un bon début dis donc! Percuter quelqu'un! Je ne pouvais pas faire une rencontre plus... Je sais pas moi, qui donne pas envie de fuir rien qu'en voyant du rose! Heureusement, le jeune homme ne paraissait pas blesser. Moi non plus, même si mon dos était encore un peu douloureux & que ce soir, en me retournant dans mon lit, j'allais avoir des courbatures.

« Oui, il n'y a pas eu de casse. Au pire, ce serait pas un grande perte! » Répondis-je gaiement.

Ne vous en faîtes pas, c'est une habitude chez moi de me traiter de nulle, de grosse & patatipatata, mais j'aimais bien faire ce genre d'ironie par rapport à moi. & puis bon, c'était vrai, peu de personne ne se serait soucier de mon décès, à part mes famille adoptive. Je souris largement au garçon & le détailla un peu mieux. Il était grand & svelte. Si je n'avais pas moi même des cheveux roses, j'aurais trouvé les siens étrange, blanc comme les nuages. Il avait de beaux yeux couleurs émeraudes au reflets bleutés.

« & toi? » Demandai-je, cette fois, la mine légèrement soucieuse.

† Début de la visite †

C'était effectivement une bonne nouvelle. Je m'en serais voulu d'avoir blesser quelqu'un dès mon premier jour à l'académie. Je ne suis pas maladroite d'habitude. Il devrait faire une porte d'entrée & une de sortie pour éviter ce genre de coups! Ouais, je sais, j'ai des idées un peu bêtes, mais c'était exactement pareil au collège, quand on prenait nos sacs après la cantine, tout le monde se jetait dans la pièce & se poussait pour espérer, soit sortir, soit entrée, au lieu de faire deux rangées. Je trouvais ça tellement minable que je m'asseyais sûr les bancs le temps que l'agitation passe. Le pire, c'est que personne -je parle de l'administration- ne faisait rien! Bref, je délire sûr les portes là. Je le regardais. Me demandant à quoi il pensait. Il avait le regard perdue dans le vague & un sourire brodait ses lèvres. C'était-il, lui aussi, replonger dans ces souvenirs? Au moins, les siens paraissaient agréable. Je redressa la tête quand il me parla. N'ayant rien à dire, j'avais entrepris d'enlever mon vernis rose bonbon de mes ongles - & ouais! A votre avis, les mecs, ça sert à quoi le vernis? A faire quelque chose quand on d’ennui aux rancards, bien sûr!

« Ah, euh... Bah, je sais pas trop. Faut dire que j'étais en plein tripe alors je faisais pas trop attention à ce que je faisais. » Dis-je en me rappelant de mes délires.

Des délires vraiment idiots en passant. Sérieux, qui rigolerait en s’appelant L'emplumée? Y'a que moi pour le faire!

« Je f'rais plus attention la prochaine fois, t'inquiète. » Ai-je dit en lui faisant un clin d’œil & en pensant que l'infirmière aura du boulot cette année, avec moi dans les parages!

† Début de la visite †

Il me souris en hochant la tête. Il devait sûrement trouver la raison de ma brusquerie peu crédible. Maintenant que j'y pensais, pourquoi j'avais ouvert la porte s'y fortement? Peut-être... Que je la pensais plus lourde, du coup, j'ai donner plus de forces qu'il aurait dût en avoir. Cela m'arrivait des fois, quand je pensais que mon verre est à moitié plein alors qu'il n'en reste presque plus. Il décolle du sol & je le lâche souvent, surprise de sa légèreté. Je fini avec un balais à ramasser les dégâts. Bon, on ne vas pas s'attarder sûr ce sujet idiot. Y'a pas eu du casse, alors tout va bien. Il sortit son portable, & je me mis sûr la pointes de mes ballerines noires pour essayer d’apercevoir l'heure. Je pus distinguer un neuf, & un dix. 21h30, en déduis-je. 21h30?! Purée, il était hyper tard! j'avais donc passé autant de temps à déambuler dans les couloirs? La vache... Butée, je ne réagis pas quand il s'éloigna & disparut à l'angle d'un couloir. Merde alors. Mais... Si j'y avais consacré autant de temps, combien m'en faudrait-il pour rentrer dans mon dortoir? La nuit? Je courus alors dans la même direction qu'avait prix le garçon. Il paraissait savoir où il allait.

« Attends! WAIT! » hurlai-je comme une folle.

Mes cris résonnèrent contre les murs tandis que je courais à vive allure à la rencontre du garçon aux cheveux de neige. Arrivée à sa hauteur je ralentis & essaya de calmer les battements de mon cœur par de grandes respirations.

« Je veux pas faire ma lèche botte, ni te faire perdre du temps, mais, je suis perdue dans tout ce méli-mélo de croisements. Tu pourrais pas m'accompagner au moins jusqu'à mes dortoirs, s'il te plaît? » Dis-je, une fois mon souffle reprit.

† Début de la visite †

Le garçon avait accepté & j'en fus soulagée. Je n'avais pas envie de errer dans les couloirs jusqu'à pas d'heure, je devait garder le rythme, comme je disais si bien ♪ Suivant ses mouvements, je commença à marcher à ses côtés en jetant des coup d'oeil dans tous les sens histoires de connaître le chemin qui menait à la cafétéria. Je pris comme repère un casier tout défoncé par je ne sais quoi ou je ne sais qui~ Un autre avec des photos de nounours & de sucettes collées de façon peu discrète, ainsi qu'une porte peinte en rouge. J’espérais que tous ces détails m'aiderons la prochaine fois, parce que je n'avais pas compter les virages depuis que nous marchions! Le garçon me demanda alors ma classe, je lui répondis & le silence retomba. Super. Je m'ennuyais comme un rat mort -_- En plus de cela, j'étais épuisée à cause de ma journée qu'on va qualifiée de sportive.

« Disons que mon statue de nouvelle élève n'arrange rien à mon sens de l'orientation inexistant! » répondis-je en souriant. « Tu es là depuis longtemps toi? » Demandais-je en retour.

† Début de la visite †

La garçon sourit à ma réponse peu flatteuse, & répondit à la mienne. Je ne savais pas comment il avait pus se repérer aussi rapidement dans un tel labyrinthe ; en tout cas, la prochaine, je m'en tiendrais à une carte. Ou alors, je pourrais faire des graffitis sûr les murs :D ♥ Non, je risquerais d'être rapidement renvoyer alors que je viens à peine d'arriver - pendant les premières semaines, il fallait que je sois sage comme un chaton qui veut des croquettes. Soudain, un bruit retentit dans le couloir, résonnant contre les parois blanches.

« Tu as entendu toi aussi ? » Dit le garçon.

Bien sûr que j'avais entendue ; le silence régnait & pis y'a eu ce boum! J'hocha la tête, attentive. Il était tard - qui à part nous irait se promener dans les couloirs? & si c'était une agression? Étrangement, j'eus des frissons & je me frictionna les bras avec mes mains pour un peu plus de chaleur. Merde... J’espérais que ce n'était pas ce que je pensais. Si je me serais écouté, j'aurais sans doute accroché le garçon comme une moule à son rocher D: C'est pas que j'avais la frousse... Enfin, si, je l'avais, je le cachais bien, plutôt.

Malgré tout, nous continuèrent à marcher, la garçon marchait à pas plus assurés tandis que moi, j'étais plus en retrait. J'étais sûr le qui-vive à présent, mes pupilles dilatées faisaient des allés & retours. Rien ne clochait pourtant - tout était clean. Je commençai à me détendre quand le garçon s'arrêta. Surprise, je ne compris pas tout de suite & la dépassa de quelques pas. Je finis par me retourner, l'air intrigué. Il se tenait devant une porte ouverte - sûrement d'où venait le bruit. Prudente, je m'approcha, jetant un coup d'oeil à l'intérieur.

Comparé au reste de l'académie, il y régnait un incroyable chaos. & je déconne pas! Au mur était appuyées de lourdes étagères en bois certaines remplies de livre, d'autre vide. Les lettres de l'alphabet s'alignaient sûr les bords, de A à Z ainsi que les rubriques. Je pus y lire : Psychologie, Romans historiques & fantastiques. Au sol, c'était un véritable calvaire! Des cartons étaient empilés n'importe où & n'importe comment. Leur contenue était naturellement des livres - d'ailleurs, des bouquins s'étaient échappés de leur rangement & était pitoyablement répandue sûr le sol, certain ouverts. Je resta sans voix devant ce carnage, l'expression plus horrifiée que surprise.

« Ca ne te dérange pas si on va voir d'abord si la personne qui se trouve là-bas va bien ? Si tu veux, tu peux m'attendre ici. Je ne devrais pas en avoir pour longtemps. » Dit le garçon en commençant à s'enfoncer dans cette forêt de cartons.

Cette fois-ci, ce fut la surprise qui emplit mes trains, qui devinrent presque aussitôt anxieux. Il y avait quelqu'un? Sous cette masse de livre? Je resta près de la porte, entourant ma poitrine de mes bras tout en continuant de les frictionner. J'observai le scène avec attention, jetant parfois quelques coups d'oeil dans mon dos au cas où. Le garçon s'approcha d'une femme allongée au sol que je n'avais pas pas remarqué. Elle devait avoir dans les environs de 20 ans.

Le garçon la réanima, en quelque sorte ; elle devait être tombée à cause de tout ça foutifouta sûr le sol. Je sursauta alors qu'elle s'exclamait que la bibliothèque devait être prête pour demain. Demain? Mais... Tous ces livres! Elle n'y arriverait jamais - combien de temps était-elle restée inconsciente? Aussi longtemps que moi à déambuler dans les couloirs? Elle nous demanda alors notre aide. Houlà... Avec tout ça, on en aurait pour la nuit & j'étais épuisée à cause de ma longue marche. Mais je ne pouvais pas la laisser dans une telle situation - elle se ferait sûrement renvoyer! A présent, ils étaient tous deux, le garçon & la bibliothécaire, tournés vers moi pour attendre ma réponse.

« Ah! Ah euh... Bien sûr, je veux bien, mais je n'ai aucune idée de comment on range tout ça... » Répondis-je précipitamment.

Levant les jambes avec précaution pour éviter de heurter quoique ce soit, je me fraya un passage entre les piles de cartons en ramassant quelques livres au sol pour les rejoindre.