Un matin comme un autre, du moins, c'était ce qu'il me semblait. L'envie de me lever ne me gagna pas, non, absolument pas. Je restai allongé dans mon lit, me protégeant des rayons du soleil avec mon avant bras. Je réussis à éteindre mon réveille d'un coup sec et bien placé. Matsuba Itsuga, jeune homme de vingt-six ans, passionné de musique, je venais d'emménager dans ma chambre au pensionnat dans lequel j'allais désormais enseigner la musique et la poésie, bien évidemment, aux pensionnaires de l'établissement. Mais pour ce faire, je devais d'abord m'extirper de mon lit et m'habiller. Ce fut dans un grognement de mécontentement que je sortis, à contre coeur, de mes draps soyeux et chaud. Une fois debout, il fallait encore savoir où ce trouvait mes habits... Là, j'en était sûr... Ah non. Je se redressai, me frottai la joue du revers de la main. La journée commençait rudement bien dites donc... Maintenant que j'y pensais, je me souvenais les avoir posé sur le dossier de l'une des chaises de la chambre que je partage avec un inconnu. Je n'avais pas encore eu la chance de le croiser. Ce que je ne trouvai pas trop mal, étant donné que j'étais arrivé épuisé par mon voyage d'Osaka au pensionnat. Habillé en moins de temps qu'il faut pour le dire. Je sortis de la chambre en boutonnant ma chemise bleu pâle et mes partitions sous le bras. Argh... J'ai pas mangé depuis hier ! J'vais pas tenir jusqu'à midi ! Tant pis, tans pis, je continuai de me balader dans les couloirs. Oui, me balader parce que j'était incapable de me rappeler du chemin que j'avais pris la veille. Après une bonne demi heure de recherche et de déambulation, je parvins à déboucher dans le Hall. Soupire de soulagement. Une foule d'élèves qui couraient ou marchaient, discutaient ou cherchaient quelques choses. Tous avaient à faire et se souciaient de tout et de rien à la fois. Un sentiment de chaleur grandit en moi. Mon premier jour de boulot ! Je ne saurai pas dire si j'étais plus nerveux qu'impatient, sûrement un peu des deux. Enfin, bon, un professeur de musique n'avait pas vraiment de véritable raison de s'inquiéter de ses futurs cours, du moins, c'était ce que je n'avais cessé de le répéter. Je cherchais, dans le fond, à me rassurer en partant du principe qu'aucun de mes élèves ne sera en retard et que tous feront de le mieux pour parvenir à comprendre ainsi qu'appliquer ce que je leur apprendrai. Mon regard se perdit dans l'immense salle mais fut bien vite arrêter par une silhouette en son centre.